Sac de survie : Guide complet pour préparer une évacuation d’urgence

Vous avez tous déjà vu aux infos à la télévision, des personnes en pyjama, en peignoir pris en charge par des équipes de secours après un sinistre ? Des gens qui ont dû quitter précipitamment leur domicile et qui n’ont même pas de quoi s’habiller. Vous pensez que cela n’arrive qu’aux autres ? 

Alors mettez vous 5min dans cette situation : en pleine nuit, on frappe à votre porte, vous entendez des cris. Vous vous extirpez péniblement de votre lit, vous ouvrez votre porte en caleçon ou nuisette, pieds nus ou avec vos claquettes. Là, votre voisin vous hurle qu’il y a le feu, qu’il faut évacuer, vite, maintenant, les fumées commencent à envahir le couloir et la montée d’escalier. Le temps de retourner dans votre appartement pour mettre vos chaussures, les pompiers arrivent dans la foulée, vous demandent s’il y a d’autres personnes dans le logement, puis vous évacuent et quelques minutes plus tard, vous êtes dehors , dans la rue, sous la pluie avec une couverture de survie sur le dos, à grelotter. 

Vous avez de la chance, vous êtes en vie. Mais vous regardez votre logement partir en flamme ou bien être noyé sous des tonnes d’eau pour éteindre l’incendie. Vos papiers, vetements, tout est détruit. Il y a près de 300 000 incendies domestiques par an en France. Alors, êtes vous réellement prêts ? Avez-vous un sac de survie complet, rapidement accessible pour vous permettre de faire face les prochaines 72 heures hors de votre domicile ?

Les catastrophes naturelles en forte augmentation en France

Vous avez tous en tête les catastrophes comme les récentes inondations début 2024 dans le nord de la France. Plus de 40000 sinistrés !! Des semaines, avec les pieds dans l’eau, obligés de quitter leur domicile. Croyez-vous pouvoir faire les bons choix en plein affolement général quand les secouristes vous ordonnent d’évacuer car cela devient trop dangereux ?

Le coût des catastrophes naturelles (Cat Nat) est passé d’une moyenne de 2,7 milliards € / an entre 2000 et 2008 contre 6 milliards € /an de 2019 à 2023.

Si vous ne l’avez pas déjà été, un jour vous serez touchés par un événement violent qui vous obligera à quitter votre domicile. Voilà pourquoi il vous faut être prêt. Ici, on ne parle pas de survivalisme. Anticiper ce genre de situations critiques vous permet d’être plus serein le jour J et de maîtriser à minima la situation. Cela passe par la mise en œuvre d’un sac de survie que vous garderez dans un coin de votre logement, au cas où.

Je vous propose de vous guider dans cette phase de préparation, pour vous aider à faire les bons choix dans l’assemblage de votre sac d’évacuation.

Pourquoi préparer un sac de survie ?

Tout d’abord, qu’est ce qu’un sac de survie ? On retrouve plusieurs appellation pour ce type d’équipement comme sac d’évacuation, kit d’urgence ou bien bug out bag en anglais. Un sac de survie, c’est un sac qui doit contenir tout ce dont vous pourriez avoir besoin pendant 72 heures hors de votre domicile. Il doit vous permettre de faire face à toutes les situations en cas de rupture de la normalité.

Ce sac doit être prêt, complet, facilement accessible et chose importante, vous devez parfaitement savoir ce qu’il y a dedans et comment vous en servir.

Comme expliqué en introduction, vous n’aurez que quelques minutes en situation d’urgence pour évacuer et il est impossible de ne rien oublier dans ces conditions. D’où la nécessité d’avoir un sac de survie ready to go.

Pour info, le gouvernement préconise la préparation d’un kit d’urgence 72h sur son site internet.

Choix du sac à dos de survie

Avant de détailler le contenu d’un sac d’évacuation, il faut choisir le type de sac de survie que l’on va utiliser. 

Le volume du sac d’évacuation

Je vous recommande de prendre un sac à dos ayant un volume de chargement de 20 à 30 litres. Il ne faut pas oublier que vous allez devoir le porter, marcher (voir courir) peut-être plusieurs heures. Donc si vous prenez un sac trop grand, vous allez forcément le charger et vous retrouver avec un sac de 40 kg, absolument inutilisable.

Je vous déconseille pour les même raison les sacs type “sac de sport” qui vous mobilisent une main et ne sont absolument pas prévus pour courir avec ou se déplacer sur de longues distances.

Est ce que mon sac de survie doit être étanche ?

On va dire que votre sac doit pouvoir résister à une petite pluie fine, mais soyons clairs, aucun sac à dos ne va pouvoir résister à des trombes d’eau de plusieurs heures ou à une immersion dans un cours d’eau. Dans ce cas, il est plus malin de protéger les éléments sensibles à l’intérieur du sac avec des sacs de congélation étanches (avec un zip).

J’évacue pour combien de temps ?

Cà, c’est une question importante. La règle veut que vous emportiez de quoi tenir environ 72 heures en dehors de votre logement. C’est à dire de quoi vous nourrir, de quoi boire, de quoi se chauffer, de quoi s’habiller pour 3 jours.
Par contre, d’expérience, il se peut que vous ne puissiez pas regagner votre domicile avant plusieurs jours, voire semaines, voire jamais dans le pire des cas. Il vous faudra donc être autonome sur pas mal de points.

En effet, si on peut aisément imaginer qu’en cas de catastrophe naturelle localisée, le gouvernement français mette en place des moyens de secours, d’évacuations et d’hébergements temporaires pour prendre en charge les sinistrés, il y a des situations (que je ne souhaite jamais voir) comme un conflit par exemple qui vous oblige à quitter définitivement votre logement et à partir sur les routes.

Autant vous dire, qu’il faudra mieux être préparé logistiquement, physiquement et mentalerment.

Le concept de l’homme gris

A part dans quelques situations spécifiques où vous recherchez à être vue pour être secouru, je vous recommande de prendre un sac à dos de survie le plus discret possible. Le concept de l’homme gris est de ne pas attirer l’attention, notamment lors d’une situation de crise, où les gens essaient de sauver leur peau. 

Une personne avec un sac à dos avec des couleurs flashy va forcément attirer l’œil et potentiellement susciter des convoitises.

Certains préconisent également d’éviter les couleurs de style camo, camouflage militaire (kaki, vert, marron, sable). Dans l’imaginaire, cela signifie que vous êtes préparés et que vous transportez des équipements qui valent de l’or en situation critique. Dites vous bien que pour sauver leur peau, les gens sont capables de tout, surtout du pire.

Évitez de mettre des badges MEDIC ou des patches des Forces Spéciales sur votre sac. Idéale pour attirer les cinglés et faire de vous une cible.

Les poches et rangements du sac de survie

Un point important dans le choix de votre sac de survie, c’est le nombre de poches et rangements. Plus vous en aurez, mieux ce sera. En effet, cela vous permettra d’accéder à vos affaires sans être obligé de tout déballer (comme c’est souvent le cas avec les sacs de randonnées). Les sacs à dos tactiques sont les mieux structurés de ce point de vue. Certains sacs à dos pour le travail sont aussi intéressants car ils possèdent beaucoup de rangements.

Une dernière remarque, faites en sorte qu’il n’y ait rien qui dépasse de votre sac. Pas de sacoche avec des sangles MOLLE, car même si c’est pratique, en cas de fuite, cela fait une prise facile pour votre poursuivant.

Le confort de portage du sac de survie

On n’y pense pas forcément, mais vous devrez sûrement porter votre sac pendant de longues heures. Il fera entre 15 et 20 kg, autant vous dire qu’avoir de bonnes bretelles bien rembourrées et un dos ventilé ne sera pas du luxe. Pensez-y lors de votre choix.

Mon sac de survie personnel : Le 5.11 RUSH 24

Je vous invite à regarder cette vidéo. Je vous ai préparé une revue de mon sac d’évacuation personnel.

Que mettre dans votre sac d’évacuation 72h ?

Nous y voilà ! Vous avez enfin choisi votre sac de survie, maintenant qu’est qu’on emporte ?
Lors de la constitution de votre sac d’évacuation 72h, il est essentiel de s’appuyer sur la règle des 5C. Ces cinq catégories (couvrant, contenant, coupant, cordage, combustion) constituent les fondations indispensables pour répondre aux besoins vitaux en situation d’urgence. En suivant ce principe, vous vous assurez d’avoir l’équipement nécessaire pour vous protéger, vous hydrater, construire, et signaler votre présence efficacement.

En ce qui concerne la qualité de vos équipements, je vous recommande de ne pas lésiner sur la qualité. Quand vous serez en situation critique, la dernière chose que vous souhaitez, c’est que votre équipement vous lâche au pire moment et mette votre vie et celle de votre famille en péril.

L’eau

Notre corps est composé à 70% d’eau. De notre hydratation dépend notre capacité à produire des efforts, nous déplacer. Il est communément admis qu’un être humain ne peut survivre plus de 3 jours sans boire. Certes, mais à quel prix ? 1% à 2% de pertes en eau entraînent une baisse de vos capacités physiques de 20%.

Il est donc primordial d’avoir de quoi boire une eau potable en toute circonstance.

Je vous recommande donc 2 choses : 

• Prévoyez une bouteille d’eau d’1 litre d’eau minérale. Ce sera votre bouteille prête à l’emploi que vous serez content de trouver après votre évacuation.
• Ensuite, ajouter à votre équipement une gourde filtrante. C’est une gourde munie d’un système de filtration (filtre à charbon) qui vous permet de boire n’importe quelle eau (même l’eau de la Seine). Vous pouvez l’utiliser des centaines de fois, ce qui vous laisse le temps de voir venir.
• Si vous voulez êtes encore plus prévoyants, vous pouvez ajouter des pastilles purifiantes (type Micropur). Un comprimé purifie 1 litre d’eau en 30 minutes (bactéries, virus, amibes, etc…).

La nourriture

Si on peut tenir seulement 3 jours sans boire, on peut tenir presque 30 jours sans manger. encore une fois, dans quel état on termine ? L’idée ici, c’est de pouvoir faire face à tout type d’épreuves. Il faut donc pouvoir s’alimenter pour avoir de l’énergie. L’essentiel ici, c’est la densité calorique. On ne parle pas de diététique.

Prévoyez donc: 

• Des aliments non périssables de type barres protéinées, viande séchée, gâteaux secs, fruits secs ou rations de survie de type NRG-5. Cette ration alimentaire contient 2300 kcal pour seulement 500g.
• Pensez également à bien conditionner vos aliments. Les sachets de congélation zippés sont le plus économique et le plus efficace.

Si vous avez des enfants en bas âge, prévoir une alimentation adaptée (pot bébé transvasé dans une poche étanche sous vide pour éviter de porter du verre).

S’abriter et se protéger du froid

Lorsqu’on se retrouve dehors, sans toit sur la tête, on se rend vite compte que de pouvoir se protéger de la pluie, du vent ou de l’humidité de la nuit est juste essentiel. 

• Il vous faudra donc prévoir de vous équiper avec ce qu’on appelle un tarp, c’est une sorte de bâche enduite étanche, très compacte, souvent munie d’œillets afin de pouvoir la tendre entre 2 arbres ou des points d’ancrage au sol. Cela vous permet de réaliser en quelques minutes un abri temporaire pour vous reposer et vous protéger des éléments.Choisissez un tarp de bonne qualité, notamment aux points d’attaches et suffisamment grand (au moins 3m x 3m) pour créer un espace de protection suffisant.
• Il faudra également emporter un sac de couchage pour dormir la nuit. Même en été, les nuits peuvent être très froides. Il existe des sacs de couchage très compacts et légers.
• Il vous faudra également prévoir de vous isoler du froid et de l’humidité du sol. Si vous êtes en forêt, vous devriez pouvoir trouver des feuilles mortes pour en faire un matelas, sinon, utilisez une couverture de survie épaisse.
• Pensez à prendre une couverture de survie. Elle peut s’avérer utile, ne pèse et ne coûte rien.

Les vêtements

L’idée ici n’est pas de partir avec une garde robe complète en fonction de la météo, mais plutôt d’avoir de quoi gérer les aléas.

Prévoyez : 

• de quoi vous changer complètement (sous vêtements, pantalon trekking, tee shirt et pull polaire).
• un bonnet pour garder votre tête au chaud (30% de la déperdition de chaleur passe par la tête).
• un buff pour vous protéger de la chaleur
• un poncho pour vous protéger de la pluie
• une paire de chaussure solide et confortable, que vous mettrez à côté de votre sac de survie et à enfiler pour évacuer.

Il est nécessaire de pouvoir gérer sa température corporelle en fonction de la météo. Pour cela, adoptez le principe de superposition de couches afin de vous isoler du froid ou du chaud.

Évidemment, cela est à adapter en fonction de votre région. Selon que vous êtes en Alsace ou en région Paca, vous ne prendrez pas le même type de vêtements.

Pensez à envelopper vos vêtements de rechange dans des sacs poubelles. Cela vous évitera de découvrir vos affaires humides après une journée sous la pluie.

Santé et hygiène

Vivre une évacuation n’est pas de tout repos. Vous aurez forcément des petites blessures à soigner (coupures, ampoules). De même, l’hygiène corporelle est un élément à ne pas négliger.

Incluez dans votre sac : 

• une trousse de premiers secours (pansements, chlorhexidine, pince tiques, etc)
• un antidiarrhéique
• vos médicaments si vous suivez un traitement
• un savon sec
• une brosse a dent
• un mini tube de dentifrice
• un flacon de gel hydroalcoolique
• une paire de lunette de vue (de secours, une ancienne paire fera l’affaire)
• un rouleau de PQ
• un paquet de mouchoirs
• des sac poubelles
• des couches si vous avez des bébés.

Outils et Équipements

vous aurez toujours besoin de vous éclairer, de faire chauffer un truc, de couper une branche ou bien dévisser une vis. Pour cela, il vous faut quelques outils polyvalents et robustes.

• une lampe EDC ou tactique à LED puissance
• une lampe frontale (idéale pour avoir les mains libres)
• un couteau multi outils (leatherman ou couteau suisse)
• un couteau à tout faire de type couteau de survie à lame fixe comme le Mora ou le Ka-Bar BK2.
• Un couteau EDC (mais normalement vous devriez l’avoir toujours sur vous)
• une mini machette ou bien une hache de survie peut rendre service aussi
• 2 briquets (on n’a pas le temps de faire du feu avec de la pierre à feu)
• des cyalumes (bâtonnets phosphorescents qui rendent bien service sur un bivouac)
• des colliers serflex
• des mousquetons
• Écharpe de portage si vous avez un bébé.

Communication et Navigation

En cas de crise majeure, il est possible que les communications et autres réseaux de télécommunication soient perturbés ou carrément hors service. Cela signifie plus de smartphones et plus d’accès à Google Maps pour s’orienter.

Pensez donc à mettre dans votre sac de survie : 

• une carte de la région au 1/25000e
• une boussole (encore faut il savoir s’orienter…)
• une radio de survie (à manivelle) pour écouter les informations
• un talkie walkie ou bien un Transceiver VHF /UHF de type UV-5R

Protection personnelle

Si vous vous retrouvez sur les routes, vous pourriez avoir besoin de vous défendre face à des personnes mal intentionnées. Je vous propose ici les options de défenses légales et efficaces:

• une bombe lacrymo CS
• une matraque télescopique
• un sifflet (pour vous signaler)

Documents importants

Si vous quittez votre domicile précipitamment, il faut absolument avoir sur vous plusisuers documents afin de pouvoir justifier de votre identité et pouvoir contacter vos proches.

• une copie de vos papiers d’identité (CNI et passeport)
• une liste des numeros de telephone de vos proches et amis
• un stylo et un bloc note
• de l’argent liquide (pour payer un service)
• vos doubles de clés de domicile et voiture

La personnalisation du sac de survie : une nécessité

Les éléments ci-dessus constituent la base d’un sac de survie. Il doit être personnalisé en fonction de vos besoins (traitements médicamenteux, si vous avez des enfants en bas âge) et surtout en fonction des risques potentielles liés à votre localisation géographique.

Exemple: vous habitez à proximité d’une usine SEVESO, le risque d’accidents industriels existe avec potentiellement un dégagement de fumées toxiques (voir l’incendie de l’usine de produits chimiques LUBRIZOL en Septembre 2019 près de Rouen). Dans ce cas, prévoir un masque respiratoire avec filtres ne semble pas délirant. Cela permet d’évacuer dans une zone plus sécurisée.

Si vous avez un animal, j’imagine que vous allez sûrement evacuer avec lui. Il faudra donc penser à la manière dont vous allez l’emmener. Dans une caisse ? Avec un harnais et une laisse ? Idem pour sa nourriture : Prévoyez 3 jours de rations de type croquettes sèches à mettre sous vide.

Comment évaluer les risques de votre région ?

Je vous invite à vous renseigner sur le site du gouvernement https://www.georisques.gouv.fr/ pour vous donner une première approche. A partir de là, faites vos recherches sur des accidents similaires qui auraient pu avoir lieu dans d’autres régions afin de comprendre le déroulement des événements et la manière dont les autorités ont communiqué à l’époque. c’est très riche d’enseignement.

Assembler votre sac de survie : Conseils pratiques

Lorsque vous allez commencer à assembler votre sac de survie, il faut avoir en tête que vous devrez pouvoir accéder à vos équipements facilement, dans la pénombre et sans devoir tout vider sur le sol.

Prévoyez de compartimenter vos équipements par fonction (comme présenté ci dessus) et par fréquence d’usage. Vous allez plus souvent boire que sortir votre sac de couchage. donc votre gourde devra être accessible en quelques secondes.

Adaptez le poids de votre sac à votre état de forme et de santé. Un sac de 20kg si vous ne faites pas de sport et que vous pesez 65 kg, vous n’allez pas aller loin.

Une fois assemblé, faites un essai, allez vous balader dans la rue, faites une rando de 3h pour évaluer votre capacité physique, essayez de trottiner avec pour voir les sensations, si il n’y a pas de balourd. Si c’est difficile alors que vous êtes en situation de confort, imaginez ce que ce sera en situation de stress, de peur, avec le froid, la pluie, la fatigue et en ayant le ventre vide….Vous avez compris le message.

Dernier point, n’emportez que des équipements dont vous savez vous servir. Pas la peine d’emporter un garrot si vous n’avez aucune notion de secourisme en milieu hostile. Idem pour votre radio, si vous n’avez jamais communiqué avec, cela ne servira a rien. Donc, une fois assemblé, reprenez vos équipements un à un et posez-vous les bonnes questions.

Choix du point d’évacuation

Depuis le début de l’article, je vous parle d’évacuation en situation d’urgence. Mais, évacuez pour aller où ? Encore une fois, cela dépend du type de sinistre auquel vous faites face. Est-ce une évacuation temporaire ou une vraie fuite ? Étudiez les différents scénarios et pour chacun, définissez une solution de repli (chez des amis, de la famille, dans la même ville, en France, à l’etranger).

De même, que faire si une catastrophe se produit alors que vous n’êtes pas avec votre famille ?

Exemple: vous etes sur votre lieu de travail, votre femme egalement et les enfants à l’ecole et un violent tremblement de terre devaste la region ? Est ce que vous avez prévu un point de rendez-vous pour tous vous retrouver ? Est ce que vous avez sur vous de quoi vous débrouiller et communiquer facilement pour vous retrouver ?

voilà le type de situations qu’il faut prévoir à l’avance.

Il faut aussi ne pas avoir peur d’en discuter avec votre famille. Si on vous traite de parano, les exemples ne manquent pas dans l’actualité récente pour appuyer vos dires.

Maintenance de votre sac de survie

Une fois votre sac d’évacuation assemblé, il convient de mettre en place une routine de maintenance afin de vérifier l’état de vos équipements et denrées.
Au moment de l’assemblage de votre sac, notez les dates de péremption des barres énergétiques, des rations. Cela vous donnera une idée de la fréquence de contrôle.
Vous devrez vous assurer que les piles dans vos systèmes d’éclairage sont toujours OK.  Une périodicité de vérification tous les ans est préconisée. Cela vous permet aussi de vous remémorer le contenu, les emplacements.

Checklist de vérification du sac de survie du ministère de l’intérieur

Vous trouverez dans le lien suivant une check list de vérification de votre sac d’urgence à télécharger. N’hésitez pas à la personnaliser selon vos besoins.

Conclusion

Je vous invite maintenant à passer à l’action.

Aidez vous de la liste ci-dessus et faites un inventaire des équipements et articles que vous possédez déjà. Planifiez les achats des articles manquants.

Ensuite, posez-vous et réfléchissez aux risques auxquels vous etes exposés près de chez vous. Notez ces risques et préparez un scénario de réponse. Pour vous aider, je vous ai préparé des guides sur chacune des situations de catastrophes possibles.

Ne négligez pas la préparation physique. vous devez etre en forme. Je ne vous demande pas de vous inscrire en salle de sport, mais de vous forcez à pratiquer des exercices fonctionnels de base : savoir courir, sauter, grimper, ramper, nager.

Idem pour la préparation mentale. Faites des exercices de visualisation, lisez quelques livres de real-fiction et regardez des documentaires sur les entraînements des forces spéciales pour comprendre les réactions humaines en situation de crise.

Entraînez vous à manipuler vos équipements. Vous devez savoir utiliser tout ce qu’il  a dans votre sac sur le bout des doigts. Ce n’est pas un plein stress que vous allez apprendre à utiliser une radio VHF.

Pour finir, n’hésitez pas à partager vos questions, expériences et retours en commentaires.

FAQ

Que penser du sac d’évacuation tout prêt ?

Clairement, je vous déconseille cette option. L’achat d’un sac de secours tout prêt est certes satisfaisant en se disant qu’un professionnel a déjà tout prévu pour vous. Mais ce n’est pas le professionnel qui va l’utiliser, mais vous !! 

Et je vous le dis, une fois que vous allez recevoir votre sac, seuls 5% vont prendre le temps de l’ouvrir et de tester tous les produits fournis. Les autres vont le ranger soigneusement dans un placard, l’esprit serein. 

Cela n’a aucun intérêt ! Comme partagé plus haut, vous devez connaître les composants de votre sac d’urgence par cœur et les avoir tous testés. En particulier les rations de survie. Imaginez vous découvrir le jour J que vous êtes intolérant aux rations militaires incluses dans votre sac prêt à l’emploi…

Faut-il prévoir un sac pour votre enfant ? 

Cela dépend bien sûr de son âge. Cela semble difficilement envisageable en dessous de 8 ans. Au-dessus, on peut prévoir un petit sac à dos avec une gourde, des vêtements et quelques barres énergétiques. Pour les ados, cela peut être une réplique de votre sac, en évitant les équipements redondants comme le tarp, la trousse de secours, etc…

Où placer votre sac ?

Votre sac de survie doit être placé dans un endroit facile d’accès afin que vous puissiez le saisir rapidement. Dans un placard, proche de la porte d’entrée (de sortie) est une bonne solution. Évitez de mettre à la cave ou bien dans votre garage si celui-ci est éloigné de votre domicile.

Faut-il prévoir un sac d’urgence dans mon véhicule ?

Dans l’idéal, il serait bien d’avoir un sac similaire dans votre voiture. Une sorte de réplique qui pourrait vous servir en cas de crise lorsque vous êtes au travail loin de votre domicile.